RETRAITES : UNE HISTOIRE DE LUTTES !

Un nouveau danger se profile à l’horizon pour notre système de retraite.

Après avoir ponctionné les pensions par la hausse de la CSG, MACRON et son gouvernement ont d’ores et déjà annoncé une refonte complète de l’actuel système.

Ils l’annoncent « juste, unique, transparent », un vrai slogan publicitaire !

Derrière cette formule bien huilée se dissimule la volonté d’en finir avec l’héritage des luttes menées par nos anciens.

En effet, percevoir une pension pour vivre décemment ses vieux jours est un combat de plus d’un siècletoujours remis en cause sous de fallacieux prétextes.

De difficiles batailles et de longs débats ont été nécessaires, les connaître est essentiel pour défendre nos retraites.

1910
Création de la cotisation mixte obligatoire

La loi impose la cotisation obligatoire à une caisse de retraite, sur la base d’une cotisation mixte (salarié et employeur). Cette formule évidente aujourd’hui, a été source d’oppositions multiples qui dénonçaient une atteinte au libre choix de chacun.

En 1850, une précédente loi basée sur le volontariat avait rallié peu de cotisants, en raison notamment d’un pouvoir d’achat insuffisant.

1941
Création du système par répartition

La loi met en œuvre le régime par répartition, généralisé ensuite en 1944 et 1945.
Ce système privilégie la redistribution immédiate aux bénéficiaires (les retraités) des cotisations payées par la population active.

C’est le seul système au monde qui n’a jamais fait faillite et qui profite à l’ensemble des retraités.
À l’inverse, un système par capitalisation (très répandu dans les pays anglo-saxons), c’est le salarié qui constitue un capital qui doit générer une rente.

Dans les faits, la valeur de cette rente est grignotée, année après année, par l’inflation etles dévaluations monétaires. Tel a été le sort des régimes par capitalisation ayant précédemment existé.

1944 – 1945

3 améliorations issues du Conseil National de la Résistance

1.La gestion paritaire

2. L’universalité

3. La solidarité

Les ordonnances innovent en introduisant le paritarisme dans la gestion, selon la formule suivante :

2/3 d’administrateurs salariés pour 1/3 de patrons.
Cette logique rejoint celle de la loi de 1924 qui, en indexant la pension non plus sur les prix mais sur les salaires moyens, consacrait la pension en véritable « salaire continu ».

Ce rapport de force fut toutefois affaibli en 1967 avec la suppression del’élection des administrateurs et une parité 50/50 entre salariés et patrons.

Un régime couvrant l’ensemble de la population est instauré. Cette prétention universelle s’est toutefois heurtée au refus de certaines catégories d’être associées au salariat (agriculteurs, libéraux, commerçants et artisans) et à la préservation des régimes antérieurs plus favorables, obtenus de haute lutte pour certaines corporations (cheminots, mineurs, électriciens, gaziers …).

Le manque de moyens a également conduit à l’émergence des retraites complémentaires pour les cadres et assimilés (1947), puis pour les non-cadres. Malgré cela, toute la population active bénéficie aujourd’hui du droit à la retraite.

Outre la solidarité intergénérationnelle induite par la répartition, le régime général assure une redistribution en permettant à chacun de bénéficier d’une allocation minimum et de cotiser, y compris lors des interruptions de travail (maladie, chômage, invalidité, maternité).

Bien loin de la logique de MACRON selon laquelle «chaque euro cotisé doit donner les mêmes droits à pension … »

Lutter contre la contre-réforme des retraites, c’est lutter non seulement contre la casse de nos droits, mais aussi et surtout pour défendre et étendre un modèle de société né à la libération et fondé sur l’égalité et l’universalité. Soyons en tous conscients !

Rappelons-nous les propos d’un certain Nicolas SARKOZY : « Il faut détruire tous les acquis sociaux concédés à la libération » ! Cet objectif est encore poursuivi par MACRON. C’est bien de cela dont il est question !

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